Dictionary

Lexical UnitsScenesConcept HierarchiesSound ExamplesParallel Texts

Auxerre un pied en quart !

Jeudi, 10 mars 2005

Par Benoît Dequevauviller au Stade Lille Métropole

[1] Des Auxerrois bien en place défensivement et costauds offensivement, n'ont jamais permis à des Lillois, eux, en plein doute depuis pas mal de temps, d'exprimer leur football efficacelorsqu'il est très collectif.

Début surprenant

[2] Pour ce deuxième rendez-vous franco-français de l'histoire de la Coupe UEFA, on s'attendait à une première manche cadenassée en terre lilloise. Le début de rencontre démontrait tout le contraire...

Lille dans le match

[3] A une première échappée de Bonaventure Kalou, bloquée in extremis par Benoît Angbwa, juste à la limite de sa surface (5e), les Lillois répondaient par un centre en retrait tendu de Philippe Brunel, suite à un excellent décalage de Milenko Acimovic. Il fallait un tacle désespéré de Jean-Sébastien Jaurès pour ôter le ballon des pieds de Christophe Landrin, absolument seul au second poteau (10e).

Sylva Lucide...

[4] Alors que les deux formations tentaient de surprendre l'adversaire en jouant dans le dos des défenses, Benjani Mwaruwari bénéficiait de la première percée en profondeur véritablement efficace. Stathis Tavlaridis battu, il fallait une très bonne réaction de Tony Sylva, bien campé sur ses appuis et qui évitait de plonger trop rapidement, pour éviter le pire (15e). En fait, Auxerre dominait alors globalement la rencontre.

Brunel non !

[5] Et pourtant, Lille se créait une énorme occasion. Servi par Acimovic, Brunel échappait au marquage de Jean-Pascal Mignot. Mais le contrôle un poil trop long permettait au portier auxerrois de bloquer le ballon dans les pieds du capitaine lillois...

Kalou sur la barre

[6] Dans un jeu de plus en plus débridé en fin de première période, Violeau servait Akalé qui ouvrait instantanément sur Kalou en profondeur. La défense Lilloise, totalement apathique sur le coup, ne devait son salut qu'à une énorme hésitation de l'attaquant bourguignon et donc à un ballon finissant sa trajectoire sur la transversale de Sylva (30e). Incroyable !

Sylva encore... Akalé aussi !

[7] Cette fois, c'est sur coup de pied arrêté que les hommes de Guy Roux faisaient trembler ceux de Claude Puel. Un corner auxerrois tombait parfaitement aux six mètres. Mais Sylva effectuait un arrêt réflexe sur sa ligne, alors que la tête de Benjani allait faire mouche (39e). D'ailleurs, la confirmation de la domination auxerroise intervenait juste avant la pause. Akalé récupérait un ballon très mal dégagé par la défense nordiste. Il commençait par effacer Yohan Dumont. Puis son tir de vingt-cinq mètres au ras du poteau gauche ne laissait aucune chance à Sylva (0-1, 45e).

Auxerre dos rond

[8] Les Lillois imprimaient pas mal de pression au retour des vestiaires. Les Auxerrois, eux, se contentaient alors de faire bloc devant le but de Cool. Résultat, pas un pouce d'espace pour les Nordistes. Pire, puisque Benjani se créait une énorme occasion de tuer le spectacle. Son tir, certes un peu excentré, était tout de même bloqué de justesse par Sylva sorti à sa rencontre (52e). En fait, Lille n'avait qu'une tête décroisée de Tavlaridis, de peu à côté du but de Fabien Cool, à se mettre sous la dent (55e). Bien maigre pour une équipe menée au score devant son public.

Le plus mauvais match ?

[9] Plus les minutes passaient, plus l'impression se confirmait. C'était certainement le match le plus moyen que les Lillois ont disputé en Coupe d'Europe, cette saison. D'ailleurs, un énième cafouillage devant le but de Sylva offrait une nouvelle occasion à Kalou de placer ses partenaires en situation très favorable avant le match retour. Sa reprise de volée heurtait de nouveau le haut de la transversale de Cool (65e).

Timide réaction

[10] Certes, les Lillois continuaient à manifester beaucoup d'intentions. Mais loin de jaillir aux trente mètres, comme ils savaient le faire si bien au début de saison, ils laissaient systématiquement aux Auxerrois la possibilité de se replacer tranquillement. Plusieurs tirs de loin n'inquiétaient jamais Cool, à l'exception d'une frappe lobée de Brunel, claquée au-dessus de sa transversale par le portier auxerrois (74e).

Inutile...

[11] Le dernier baroud ne servait finalement à rien. Tour à tour, les tirs de Matt Moussilou (85e) et de Nicolas Fauvergue (87e) échouaient de peu, soit sur Cool, soit sur un pied adverse. Rageant. D'autant que Lille venait de laisser une partie de ses chances de disputer enfin un quart de finale européen dans son histoire.

Le tir de Kanga Akalé ne laissait aucune chance au gardien lillois