Auxerre dominé mais vivant
Mercredi, 16 février 2005
Par Christian Châtelet
[1] Malmenée mais pas dépassée, l'AJ Auxerre a limité les dégâts jeudi sur la pelouse de l'AFC Ajax. Dans une semaine à l'Abbé Deschamps, elle peut renverser la situation et éviter une deuxième élimination par un club d'Eredivisie en deux ans.
Le collectif d'abord
[2] Pour cela, il faudra se hisser à la hauteur du collectif néerlandais qui a brisé le triangle Bonaventure Kalou-Kanga Akalé-Benjani Mwaruwari en obligeant les deux premiers à défendre sans cesse.
Deuxième défaite
[3] Dans ces conditions, la meilleure attaque de Ligue 1 n'a pas eu la parole et quittait les Pays-Bas avec une deuxième défaite en deux matches cette saison après le 2-0 encaissé en phase de groupe face à l'AZ Alkmaar en novembre.
L'Ajax part mieux
[4] Le début de match était à l'avantage des Néerlandais. Malgré les absences de Wesley Sneijder et Tomáš Galásek, le 4-3-3 de Ronald Koeman écartelait la défense française. Dans les trente premières minutes, Fabien Cool colmatait les brèches.
Cool reste cool
[5] Le gardien auxerrois réussissait deux sorties aux poings sur des ballons chauds, un duel contre Ryan Babel et surtout une envolée magistrale sur un coup franc de Rafael van der Vaart (19e) pour laisser son équipe à flot.
Auxerre plie
[6] Alors qu'Auxerre semblait avoir stabilisé la situation et obtenait même une première occasion (coup franc à ras du poteau de Philippe Violeau, 34e), l'Ajax ouvrait la marque sur une action digne de la grande époque du stade de Meer.
Maxwell en rajoute
[7] Au bout d'une montée que n'aurait pas reniée Rudi Kroll, aujourd'hui sur le banc au côté de Koeman, l'arrière brésilien Maxwell sollicitait le une-deux avec Van der Vaart. L'international néerlandais lui rendait un ballon millimétré. Et Maxwell exécutait Cool de trois mètres (1-0, 36e). Jusqu'à la pause, Auxerre continuait de subir.
La barre pour Bacary
[8] Même régime après la pause : dès la 50e minute, la barre préservait Auxerre du break sur une tête de l'infortuné Bacary Sagna qui voulait défendre un coup franc de l'inévitable Van der Vaart. Mais peu à peu, tandis que les Amstellodamois poussaient pour doubler la mise, Auxerre s'enhardissait : une frappe à ras de terre de Benoît Cheyrou faisait même taire l'ArenA. Mais elle n'était pas cadrée (63e).
Voyage à Istres
[9] Et la fin de match était totalement rouge et blanche. Même après la sortie de Van der Vaart (80e), Cool sauvait encore les siens. Pour ne pas quitter la Coupe UEFA au même stade que l'an dernier – c'était déjà face à des Néerlandais, le PSV Eindhoven (1-1, 3-0) – Auxerre devra réagir jeudi prochain. Dans cette optique, le voyage à Istres (dernier de la L1) de samedi permettra peut-être de reprendre un peu de confiance. Après tout, en 1992/93, Auxerre avait sorti l'Ajax après avoir perdu 1-0 à l'aller en Hollande.