Lille, solide d'Europe !
Jeudi, 24 février 2005
[1] Par Benoît Dequevauviller au Stadium Lille-MétropoleUne nouvelle fois, l'intenable Matt Moussilou a assuré la qualification à des Lillois solides et lucides, comme c'est le cas depuis le début de saison. Par un froid glacial et devant une bien faible affluence, les partenaires de Grégory Tafforeau n'ont jamais été véritablement inquiétés... Les voilà en 8e de finale face à l'AJ Auxerre (les 10 et 16 ou 17 mars).
Müller se montre
[2] Très vite, les visiteurs se montraient les plus dangereux sur le premier corner de la partie. Patrick Müller expédiait une excellente tête des six mètres, mais pas suffisamment appuyée pour inquiéter Tony Sylva (5e). Les Suisses s'assuraient globalement la maîtrise du jeu, en ce début de rencontre.
Bâle pousse...
[3] Incapables de construire correctement et même de se dégager dans de bonnes conditions, les Lillois concédaient trois corners d'affilée. En fait, seul Mathieu Bodmer parvenait parfois à repousser des Bâlois volontaires dans leur camp. Un dédoublement César Carignano- Philipp Degen obligeait même Sylva à sortir en catastrophe, pour écarter le danger du pied (12e)... La réaction lilloise commençait à se faire sérieusement attendre.
Lille réagit enfin
[4] Celle-ci intervenait alors que les Bâlois abandonnaient progressivement leur pressing très haut des premières minutes. Sur un ballon en cloche de Christophe Landrin, Acimovic frappait de l'angle des six mètres. Pascal Zuberbühler devait claquer le ballon au-dessus (19e). Dans la foulée, un boulet de Mathieu Debuchy flirtait avec les poteaux de Bâle (22e). Acimovic avait alors une énorme occasion ! Sur un mauvais renvoi suisse, Matt Moussilou lançait son meneur plein axe. Mais au bout d'une course de trente mètres, la frappe du Slovène était repoussée du pied par le portier adverse (24e).
Tout part de Müller
[5] Bâle se décidait enfin à ressortir le bout du nez. Et dans un jeu direct, souvent orienté de l'arrière par Müller, les Suisses s'approchaient enfin de la surface lilloise. La tête de Julio Rossi manquait tout de même d'un peu de conviction (28e). Et comme si cette action avait bousculé les Lillois, Moussilou échappait très vite au marquage de Marco Zwyssig, mais sa frappe trouvait le petit filet de Zuberbühler (30e)...
Encore Moussilou...
[6] Ce n'était que partie remise ! Sur une lumineuse passe en profondeur de Bodmer, Moussilou filait au beau milieu de la défense centrale relativement lourde de Bâle. D'un plat du pied droit, il ne laissait aucune chance à "Zubi" sorti à sa rencontre (1-0, 38e). Le Stadium explosait ensuite, lorsque Landrin était bousculé à l'entrée de la surface sans provoquer la moindre réaction de l'arbitre (41e). Enfin, juste avant la pause, Scott Chipperfield expédiait un coup franc de vingt-cinq mètres, juste au-dessus de la transversale de Sylva (44e).
Lille attend le contre
[7] Après la pause, c'est une équipe de Bâle plus offensive qui revenait sur la pelouse. Offensive mais pas efficace. Côté lillois, on attendait clairement de contrer l'adversaire. A plusieurs reprises, les remontées de balles de Landrin ou Acimovic étaient certes bien menées, mais très mal terminées... En fait, c'est une sortie totalement hasardeuse du portier suisse qui allait être à deux doigts de sceller ce match. Moussilou le devançait mais son tir de trente mètres, très excentré, filait devant la cage de l'imprudent gardien de la Nati (60e)...
Moussilou rate le K.-O.
[8] Face à une défense de Bâle de plus en plus audacieuse pour tenter de combler le retard, les espaces commençaient à devenir impressionnants pour les hommes de Claude Puel. Et sur une ouverture de quarante mètres d'Acimovic, Moussilou filait encore une fois seul au but. En revanche, là, son tir n'était pas cadré (63e)...
Du sang frais...
[9] Côté bâlois, Reto Zanni remplaçait alors l'ancien-Lillois Mile Sterjovski et Matías Delgado entrait aussi, tandis que pour Lille, Moussilou cédait sa place à Peter Odemwingie. Très vite, Christian Giménez profitait d'une rare hésitation de l'arrière-garde losciste. Mais Sylva, vigilant, l'empêchait de frapper au but (71e).
Bâle craque
[10] La cause était définitivement entendue à dix minutes du terme. Acimovic prenait le meilleur sur Degen. Le défenseur suisse taclait à retardement et concédait un penalty. Au passage, il écopait d'un carton jaune. Le milieu slovéne, lui, se faisait justice et envoyait le LOSC en huitième de finale (2-0, 78e). En toute fin de match, Bâle poussait fort mais toujours sans réussite... Sur un énième contre, Odemwingie manquait incroyablement la cage suisse (85e)... Lille poursuit sa route européenne !