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La France encore accrochée

Samedi, 9 octobre 2004

[1] Entre le 0-0 concédé contre Israël il y a un mois et celui de ce soir contre une grande équipe irlandaise, le seul point commun reste la mauvaise opération faite par les Bleus au plan comptable.

Des satisfactions

[2] Du côté des satisfactions, car il y en eut, le retour au 4-4-2 a donné plus de consistance au jeu français. L'état d'esprit était lui aussi au rendez-vous. Mais cela n'a pas suffi. D'excellents gardiens - Fabien Barthez et Shay Given - ont aussi repoussé l'échéance jusqu'à la fin.

Statu quo

[3] Avec le nul réussi par la Suisse en Israël 2-2 et celui des Iles Féroé à Chypre sur le même score, c'est le statu quo dans le Groupe 4. La France reste en tête à égalité avec son adversaire de ce soir et les deux parties aux prises à Tel-Aviv.

Cours de chant

[4] Avant même le début du match, les Irlandais avaient pourtant remporté une victoire, celle des gradins du Stade de France. 35 000 gorges, reprenaient "Amhrán na bhFiann". Un vrai cours de chant. Deuxième leçon, sur le terrian, dès la 2e minute : Roy Keane lançait Clinton Morrison dans le dos de la défense centrale Gaël Givet-Sébastien Squillaci. Fabien Barthez jaillissait comme un démon dans les pieds du Diable vert.

Keane à son aise

[5] Cette action lançait un début de match dominé par les joueurs de Bryan Kerr dans un style qui n'avait rien de britannique. Négligé par le milieu français, Roy Keane orchestrait à son aise le jeu de son équipe. Il démarquait Kevin Kilbane. La frappe des 18 m de milieu de l'Everton FC était détournée en corner par Squillaci (11e minute).

Du potentiel

[6] Dominés territorialement, les joueurs de Raymond Domenech entretenaient l'espoir en contre. Robert Pires, Sylvain Wiltord et surtout la pointe à deux têtes Thierry Henry-Djibril Cissé étaient assez vifs pour tromper la défense irlandaise. Mais quand ?

Eblouissant Given

[7] En attendant la première occasion bleue, Steve Finnan mettait Barthez à l'épreuve sur une frappe (24e) et Morrison décochait une tête au ras du cadre de l'entrée de la surface (27e). Barthez restait sur ses appuis. Enfin, à la 37e minute, William Gallas alertait pour la première fois Shay Given : arrêt impeccable. Deux minutes plus tard, le gardien du Newcastle United FC se montrait même éblouissant en détournant d'une main ferme l'envoi croisé de Pires.

Les Bleus dominent

[8] La France, plus vaillante et mieux ordonnée que lors de ses deux premiers matches dans ce Groupe 4sauf en défense - dominait la fin de la première période sans marquer.

Gallas seul

[9] La seconde période débutait comme la première : avec une occasion irlandaise : un tir des 25 m de Kilbane stoppé en deux temps par Barthez (49e). Cette fois, les hommes de Raymond Domenech, qui avait fait descendre Henry d'un cran, ne restait pas dans les startings blocks. Gallas était si surpris de voir un centre aérien lui parvenir, qu'il n'avait pas préparé sa reprise seul face à Given (52e).

Duff deux fois

[10] Quelques secondes plus tard, Dribril Cissé, lui, avait un peu plus de temps pour ajuster Given à 7 mètres. Las, sa volée s'écrasait sur le flanc de Kenny Cunningham. Les Irlandais avaient eux aussi leurs occasions dans un match de haut niveau : Duff échouait deux fois coup sur coup sur Barthez (62e).

Dacourt blessé

[11] A l'entame des 20 dernières minutes, tout était encore ouvert. La sortie d'Olivier Dacourt, touché au genou droit après un duel avec Robbie Keane, n'arrangeait pas les affaires françaises. John O'Shea en profitait pour friser le montant droit du Barthez. La plus belle occasion jusque (70e). Henry répondait au défenseur du Manchester United FC en gâchant un face à face avec Given (78e). C'était la dernière occasion de la rencontre. Les Français quittaient leur pelouse tête basse. Il faudra faire la décision mercredi à Chypre.

Stephen Carr face à Thierry Henry