"Adiós España !"*
Mercredi, 9 mars 2005
[1] La prolongation a été nécessaire pour départager la Juventus et le Real Madrid CF. Les Espagnols sont passés à quinze minutes du quart de finale. L'égalisation de David Trezeguet sur l'ensemble des deux matches leur a fait très mal. Le but de Marcelo Zalayeta les a crucifiés. Il n'y a plus de club espagnol en UEFA Champions League.
Des trophées à la pelle
[2] Sur la pelouse : onze Coupes des clubs champions, cinquante-six championnats nationaux et cinq Coupes européennes/sud-américaines. Et pourtant, l'un de ces deux grands d'Europe devait quitter la plus prestigieuse des compétitions de clubs.
Le Real joue gros
[3] Avec sa courte victoire 1-0 à Madrid, le Real pouvait faire figure de favori. Les Espagnols étaient pourtant dos au mur. Lâchés par le FC Barcelona en Liga, ils n'avaient plus que cette C1 pour effacer la saison blanche, comme leur maillot en 2003/04.
4-3-3 pour Capello
[4] C'est sans doute pourquoi les Galactiques serraient les rangs dans les premières minutes, sous le feu des attaques juventines. Pour remettre les Bianconeri à niveau, Fabio Capello avait en effet titularisé Zlatan Ibrahimovic, Marcelo Zalayeta et Alessandro Del Piero.
La Juve pressante
[5] Dès la 5e minute, Zlatan avait l'occasion de remettre les compteurs à zéro. Servi par Emerson, le Suédois frappait directement sur Iker Casillas. Des tentatives de Mauro Camoranesi (15e, à côté, 19e sur Casillas) et Ibrahimovic (19e, à côté) étaient saluées par le Delle Alpi.
Zidane à la baguette
[6] Pourtant, à mesure que la première période s'écoulait, le Real reculait devant le pressing italien et récupérait la balle plus bas. Zinedine Zidane pouvait mettre le pied sur le ballon. Le Français lançait Raúl Gonzalez mais Fabio Cannavaro intervenait (36e). Au final, le Real s'en sortait mieux en fin de première période, notamment avec un contre qui aurait pu gâcher le suspense s'il n'avait été lui-même gâché par Ronaldo (40e).
Ronaldo tout près
[7] Le meilleur buteur de la dernière Coupe du Monde de la FIFA héritait de la première occasion après le repos : une accélération fulgurante et une frappe croisée sortie par le bras interminable de Gianluigi Buffon (48e). A la 55e minute, Capello faisait entrer David Trezeguet à la place de Del Piero. Mais le danger venait toujours de Camoranesi et d'Ibrahimovic.
Trezegol !
[8] Ce sont eux qui préparaient le but de la libération. Le premier centrant pour le second qui centrait en retrait pour David Trezeguet, dont la reprise acrobatique glaçait Casillas et faisait bouillir la foule (1-0, 75e). Il venait de décrocher la prolongation. La première de l'histoire de la Champions League hors finale.
Bravo M. Bravo !
[9] Plus fraîche et toujours inspirée par ce diable de Camoranesi, la Juve continuait de dominer. Les débats s'échauffaient et Ronaldo et Alessio Tacchinardi étaient expulsés après s'être battus (112e). Finalement tout allait se jouer sur un mauvais dégagement de Raúl Bravo dans les pieds de Zalayeta, lequel trompait Casillas à la 114e minute. Epuisé et vaincu, le Real faisait une croix sur son dixième trophée. *Adieu l'Espagne