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Lyon trouve son maître

Mardi, 23 novembre 2004

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Par Christian Châtelet

[2] L'Olympique Lyonnais voulait se tester à Old Trafford face un grand d'Europe. Cette soirée est riche d'enseignements. Les Français n'ont pas été ridicules. C'est même le gardien mancunien Roy Carroll qui a se sentir bien seul sur l'égalisation lyonnaise. Les champions 1999 ont toutefois remporté une victoire méritée. Aussi entreprenants qu'à l'aller, ils raflent la première place du Groupe D.

Tombé sur le "top niveau"

[3] C'est la première défaite de Lyon depuis le 15 mai dernier. Un résultat qui permet enfin au triple champion de France de toucher ses limites tant il semble au-dessus du lot en Ligue 1. Cette fois, il est tombé sur le "top niveau" mondial. Notamment avec la paire d'attaquants Wayne Rooney-Ruud van Nistelrooij.

Encore un match

[4] A présent il faudra battre l'AC Sparta Praha (éliminé) à Gerland et espérer que le Fenerbahçe SK (en Coupe UEFA) accroche Manchester à Istanbul, le 8 décembre, pour reprendre la première place. Elle permettrait à Lyon de recevoir un deuxième de groupe en 8e de finale retour.

Wiltord et Malouda sur le banc

[5] Qualification assurée pour ce 2e tour depuis deux semaines, Paul Le Guen se permettait toutefois d'économiser ses internationaux Sylvain Wiltord et Florent Malouda. Pour autant les Français entraient dans la partie comme il le fallait, portant le ballon et cherchant la vitesse de Nilmar en pointe.

"Happy Birthday Sir Alex"

[6] Il était pourtant écrit que Lyon occuperait le rôle du faire-valoir dans un Théâtre des Rêves surtout ocuppé à fêter les mille matches de Sir Alex Ferguson. Un émouvant "Happy Birthday to you" à l'adresse du manager écossais donnait le ton.

Le cadeau de Neville

[7] Il fallait ensuite récompenser l'homme qui fit de Manchester le club le plus puissant du monde. Avec une qualification avant tout et du spectacle si possible. Wayne Rooney témoignait sa gratitude en frappant sur le poteau (13e minute). Il revenait ensuite à Gary Nevilleau club depuis son plus jeune âged'offrir le premier cadeau. A la suite d'un mauvais renvoi d'Anthony Réveillère, le défenseur international exécutait Nicolas Puydebois (1-0, 18e). Privée de ses tauliers Grégory Coupet et Claudio Caçapa (blessés), la défense lyonnaise se trouvait punie sur sa première erreur. Pas juste.

Diarra gâche la fête

[8] Les 65 000 Mancuniens n'en avait cure. Rooney manquait de doubler la mise (26e, frappe hors cadre) puis Pierre-Alain Frau offrait la première occasion à Lyon en shootant lui aussi à côté, bien qu'en position idéale. Son ballon aurait mérité meilleur sort que celui Mahamadou Diarra. C'est pourtant le Malien, de 35 m, bien aidé par une faute de main de Roy Carroll, qui égalisait (1-1, 41e). La fin de la première période était lyonnaise et la fête un peu gâchée.

Ruud frappe encore

[9] Alors que le Fenerbaçe SK menait à la pause sur la pelouse de l'AC Sparta Praha, MU revenait sur son terrain sans avoir atteint son objectif. Wesley Brown, qui remplaçait Gary Neville, débordait sur la gauche mais croisait trop son tir (47e). Rooney trouvait ensuite Lamine Diatta sur la ligne (51e). La pression anglaise était récompensée une minute plus tard. L'inévitable Ruud van Nistelrooij piquait sa tête sur un centre de Rooney. Puydebois ne pouvait rien face au meilleur buteur de la compétition (2-1, 52e).

MU domine

[10] Le Néerlandais loupait ensuite le doublé d'un cheveu sur une nouvelle action menée en tandem avec Rooney (56e). L'entrée de Sylvain Wiltord (60e) n'endiguait pas la furia des Red Devils. Paul Scholes (63e, contré par Diatta) et Cristiano Ronaldo (68e, quel arrêt de Puydebois !) continuaient de se montrer dangereux. Jusqu'à la fin, Manchester maintenait la pression et demeurait invaincu dans la compétition. Après six mois en revanche, Lyon trouvait son maître sur 90 minutes.