Berbatov illumine Leverkusen
Mercredi, 3 novembre 2004
Par Tom Kingston au Stadio Olimpico
[1] Les espoirs de l’AS Roma en UEFA Champions League ne tiennent qu’à un fil même si l’égalisation de Vincenzo Montella, trois minutes après le début du temps additionnel, a permis au club italien de décrocher un match nul à domicile contre le Bayer 04 Leverkusen.
But étonnant
[2] L’attaquant bulgare, Dimitar Berbatov, semblait avoir donné les trois points aux visiteurs en inscrivant un but spectaculaire à huit minutes de la fin. Mais Montella lui répondait d’un tir à ras de terre dans le temps additionnel. La Roma obtient donc son premier point, mais en compte six de retard sur les trois autres équipes du Groupe B. Elle ne peut donc plus se qualifier dans les deux premiers du groupe. Leverkusen, quant à lui, est troisième du groupe.
Milieu de terrain remanié
[3] L’entraîneur de la Roma, Luigi Del Neri, était obligé d’aligner un milieu de terrain de fortune en l’absence de Simone Perrotta, qui s’était blessé juste avant le match. Olivier Dacourt étant également forfait, le jeune Raffaele De Martino, 18 ans, était titularisé en équipe première pour la première fois. À Leverkusen, Hanno Balitsch et Marko Babic remplaçaient Jermaine Jones et Jens Nowotny.
Tout de suite en action
[4] Malgré ces changements de dernière minute, le fait que la rencontre se joue à huis clos, en raisons de sanctions disciplinaires, et compte les absences de Christian Panucci et de Daniele De Rossi, suspendus, l’équipe locale paraissait la plus forte en début de rencontre. Alberto Aquilani s’échappait du milieu de terrain dans les premières minutes mais enlevait trop son tir.
Seul en pointe
[5] Berbatov était souvent esseulé sur le front de l’attaque de Leverkusen, malgré l’apport de Robson Ponte et de Jacek Krzynówek sur les côtés. Un entrejeu dense, composé de Carsten Ramelow, Bernd Schneider et Marko Babic – préféré à l’attaquant Andrei Voronin – maintenait le capitaine romain, Francesco Totti, sous l’éteignoir. Et les échos, venant des alentours de l’enceinte vide, semblaient paralyser les deux équipes.
Tir de Krzynówek
[6] Totti trouvait finalement la place pour s’échapper à la 18e minute mais son tir filait à côté des buts. Cette frappe était la première d’une série de tentatives spectaculaires des deux équipes. Alors que la défense à quatre de Leverkusen étouffait Montella, Krzynówek commençait à trouver la faille de l’autre côté. Il débordait à droite, à la 20e minute, avant de repiquer au centre mais son tir n’était pas cadré.
Magique Montella
[7] Les groupes de supporters chantaient en dehors du stade et tentaient de faire beaucoup de bruit pour animer l’ambiance. Rome commençait alors à accélérer le rythme alors que la pause approchait. Montella était tout près d’ouvrir le score, après plusieurs secondes superbes, avant le renvoi aux vestiaires, mais son tir enveloppé en bout de course heurtait l’extérieur du poteau de Jörg Butt.
Petit filet
[8] Au retour des vestiaires, les visiteurs gagnaient plusieurs corners consécutifs et semblaient se contenter de laisser venir, bien que Montella se montrait menaçant à la 54e minute dans un angle ouvert sur un tir qui heurtait le petit filet. C’est ensuite Leverkusen qui attaquait par Babic, dont la talonnade surprenait Berbatov, lequel ne pouvait éviter de tirer trop haut. Totti, obligé de presser haut pour récupérer le ballon, et Montella, isolé, Rome cherchait le moment opportun pour s’échapper. Del Neri tentait une nouvelle option offensive à la 62e minute en lançant l’attaquant égyptien, Mido, sur la pelouse.
Jolie fin de match
[9] Au lieu de cela, c’est Leverkusen qui commençait à se montrer pressant, et Mido devait d’abord défendre avant de tenter d’attaquer. À huit minutes de la fin, les espoirs des locaux semblaient s’envoler lorsque Berbatov s’emparait du ballon sur la gauche dans la surface de réparation, puis se jouait de Traianos Dellas en levant le ballon du pied gauche au-dessus de son épaule et trompait le portier romain, Carlo Zotti, d’un lob parfaitement dosé. Bien que Montella ait ensuite égalisé dans le temps additionnel et ravivé les espoirs de la Roma, le club italien a tout à faire pour poursuivre sa campagne européenne.
Diego Placente prend le meilleur sur Vincenzo Montella de la tête